Vol 1515 pour Marignane Part -7-


Nous avons laissé nos charmantes héroïnes en pleine conversation téléphonique, pendant laquelle Juju expliquait à Lemon que tout était réglé, mais que ça allait quand même pas être du mille feuilles.
Musique, générique, et tout le toutim…. vous avez l’habitude)

« Bon, Juju, pour la caisse noire c’est ok, mais pour Olga, je peux pas lui faire ça, on a comme qui dirait un code d’honneur, on se tire dessus, on essaie de se buter, mais toujours fair-play, alors la livrer comme péripatéticienne dans un bled ou ya même pas de trottoir, je suis pas chaude… »
« En fait t’as raison qu’elle me répond la Juju, on va plutôt la laisser s’ évader, mais faut que ça ait l’air vrai. »
En parlant je me retourne vers l’avion, et du coin de l’œil, je vois une silhouette disparaître dans la forêt.. En me marrant, je fais « T’inquiète pas ma Juju, ça aura l’air vrai, elle vient de se faire la belle »
Juju éclate de rire à l’autre bout, et raccroche pour expliquer a ses nouveaux potes.
Environ une heure plus tard, toute la compagnie rapplique, et l’ambiance a l’air plutôt relax.
Juju monte dans le zinc, en ressort avec une clef à molette et, tout en devisant un boulon sur un flotteur, entame les explications :
« Alors d’abord, les fraise Tagada arrivent demain matin, 100 Kg par un Cessna qui fait la liaison, alors ça c’est réglé. Ensuite il a bien fallu compenser l’évasion, alors on va se faire une petite fiesta avec le contenu des flotteurs, mais faut prendre dans chaque ou on va voler en biais. Enfin, nos voyageurs sont cordialement invités aussi, comme ça on va pouvoir causer en toute simplicité passkeu, mine de rien, on a un sérieux baril de poudre dans la carlingue. »
« Oui, j’ai aussi ma petite idée là dessus », je lui réponds.
(Note de l’éditeur : La soirée qui s’en suit étant proche de l’orgie, nous ne pouvons diffuser de photo, veuillez nous en excuser)
Le lendemain matin, nous sommes réveillées par un moteur, c’est le Cessna qui vient livrer.
Vu l’état des présents (et quand je dis présent….) Juju et moi nous prenons en main le déchargement.

Le Chalomiste
Les potes flics locaux

 

Euh… Machin et Bidule je sais pu les noms

La pilote me fait penser a quelqu’un, j’ai déjà vu cette bouille la, mais entre les sacs et le malalatête…. Surtout qu’elle me regarde en rigolant en plus… pas grave…
Les fraises Tagada sont vite chargées, moins les 10 Kgs qui vont directement dans le réservoir, avec l’essence. Alors là quand même, un lendemain de fiesta honteusement arrosée, le mélange d’odeurs essence + fraise Tagada, je vous le conseille. On a instantanément arboré un très joli teint vert pomme Juju et moi, et d’un commun accord, on est allées se brosser les dents avec du triple concentré de jus de menthe (mais nan pas LE Menth, pas celui qui fait des scripts d’enfer ralalaaaa)(et quand je dis brosser les dents…)
Un coup d’œil sur la jauge d’huile, un tour de l’avion pour voir comment il se sent (il est au poil il a pas picolé, lui) et nous allons réveiller les passagers et les potes à grand coup de latte dans les côtes.
Ça couine un peu, ça râle, ça grommelle (comme le maréchal) mais tout le monde finit par retourner à sa place, après les salutations d’usage et les promesses de s’écrire.
Après un brin de taxi, et pendant que le moulin chauffait doucement, on est allées voir les passager. Juju a pris un panier, et je leur ai fait un petit discours :
« Alors voilà, on a des infos sur vous tous et toutes, on sait a peu près ce que vous magouillez, mais on est dans le même avion, et on vient de faire une belle fiesta. Du coup, je vous propose un pacte de non agression. Juju va passer parmi vous, et vous allez bien gentiment déposer dans son panier TOUS et je dis bien TOUS vos flingues, couteaux, grenades, qui vous seront rendus a votre arrivée à destination. »
J’ai été très surprise, yen a pas un qui a moufté, ils ont tous gentiment déposé leur artillerie les nanas comme les mecs. Bon le seul truc c’est que le panier était trop petit, il a fallu faire 5 voyages, yen avait même un qui avait un truc anti char. Et puis aussi la cantatrice a du s’isoler pour récupérer une grenade….

5 voyages je vous dis, et la on voit pas le truc anti char

Mais le côté positif s’est immédiatement fait sentir, l’ambiance glaciale des débuts s’est réchauffée d’un coup, en même temps que tout le monde retombait dans le coma pour essayer de récupérer. Aucune endurance ces gens là…
Nous, on est retournées dans le poste de pilotage, on a arraché le zinc de la piste et mis le cap sur la grosse pomme, en ligne droite, dans un nuage violet, avec les potes en bas qui faisaient au revoir.
C’est à ce moment là que Juju et moi on s’est regardées, et qu’on a eu la même pensée : la pilote du Cessna ressemblait comme deux gouttes d’eau à Ayiki, mais ça c’était pas possible…
Bizarrement, le vol s’est passé sans problème, on s’est posé à Cuba, pour le carburant, et boire un coup, quand même, et puis aussi se remettre dans les ennuis, comme si ça nous manquait.

Mais ça, c’est un autre épisode…