Noëljourdelan : Le combat continue ! La lutte aussi !

Mes très chères Trices et très chers Teurs du Lingua Franca Chronicle et de votre -de notre, donc- émission « Les Grosses Bêtes », l’an passé, déjà, ((Cf. : https://www.e-unlimited.be/creaction/noeljourdelan-le-combat-a-commence/)) je vous avais mis en garde contre les ravages néfastes et dévastateurs de cette illusoire, immonde et grotesque coutume du « Noëljourdelan » et, nombreuses et nombreux, vous vous êtes ralliés à ma bannière claquant au vent de La Liberté, de la dignité, de la révolte et de l’Honneur !

Ainsi, et pour l’exemple :

Miss Lemon J… = « j’ai bien fait tout comme vous avez dit : me suis farcie deux kilos de harengs-pommes à l’huile avec un paquet de biscottes et 3 litres de Saint Pierre Doré ((Cru du Vichyssois)) avant d’avaler une boite de Temesta,,, me suis réveillée presque en pleine forme le 1er Mai… Mais vu que c’était jour chômé chuis r’tournée m’coucher ! »

Madame Cénédhra A… = « Moi j’avions pô d’harengs-pommeza l’huile-Saint pierre Doré… Du coup j’a fait céléri-rémoulade-jambon blanc-Côtes du Rhône ((spas loin d’Vichy d’façon)) pis tout comme ma copine Lémon = ça marche super bien aussi mais m’suis réveillée que le 14 Juillet, mais ça tombait bien kamême vu que c’étiont la Fête Nationale ouk’ja dansée toute la nuit au bal des Pompiers… »

Mademoiselle Justine S,,, = « Ben moi j’avais rien de tout ça alors j’ai compensé par Cassoulet-Côtes de Bourg-Pain de campagne-Guronzan… Du coup j’ai pas dormi jusqu’au 12 Janvier mais les éclates en boites échan…heuu,,, de nuit étaient top ! »

Monsieur Jean-Paul André, de Golfech = « Hé ben moi = j’ai pas de séquelles ! »

Comme ces quelques exemples le prouvent = le succès fût TOTAL !

Et, il le sera de nouveau cette année j’en suis plus que convaincu !

Un autre scandale lié à cet immonde « Noëljourdelan », par contre -un malheur n’arrivant jamais seul-, s’est encore fait jour cette année, j’ai nommé = Les « fameuses » Vacances dites de « Noëljourdelan » avec son cortège d’horreurs…

Les Vacances = du grec vaos « aller » et du latin cançus « repos »… Aller au repos…Il semble que le citoyen lambda n’ait plus que cette idée en tête dès que tinte dans sa tête embrumée de sournoises idées préconçues et de publicités tapageuses la cloche de la fin de l’école et du début de ces « fameuses » vacances !

Les pauvres naïfs ! Ils ne savent pas, bien sûr, que cette prétendue détente que l’on trouve au pied des montagnes, dans les stations de ski ou sur pistes enneigées, n’est qu’un horrible mythe, un mythe qu’il convient d’éradiquer !

Car la neige est une cochonnerie !

Oui ! Et je le dis tout net = cette neige tant espérée et recherchée que les adeptes imbéciles des « sports d’hiver » appellent aussi « poudreuse », est une cochonnerie ! Il est bon de le souligner car, depuis quelques années, par un étonnant mécanisme mental que les plus grands scientifiques et psychiatres de la planète n’ont toujours pas réussi à analyser et donc à expliquer, l’Homme du XXIème Siècle a associé cette merde blanche, glaciale et nuageuse à une notion de joie, de plénitude et de contentement, de débile satisfaction sportive et d’efforts ridiculement grotesques en se mouvant, se dandinant ou se déplaçant gauchement qui sur des skis, qui sur des patins, qui sur des raquettes normalement réservées à ce noble sport qu’est le Tennis…

L’Homme ne paraît plus, dès lors, être gouverné dans ses désirs et dans ses actes, que par le baromètre ! Dans les méandres nébuleux de son cerveau boursouflé, l’Humain a remplacé le cartésianisme et la morale Chrétienne par une grenouille subjective qui monte et qui descend de l’échelle de son subconscient et dirige son psychisme selon les fluctuations de la température extérieure !

Le citoyen n’est plus alors qu’un bibendum outrageusement ridicule, engoncé dans des « zanoraks » et autres « zaprèskis » aux tons et couleurs d’un goût plus que douteux, la tête recouverte de bonnets d’une laideur infâme, le teint ridiculement toasté par les funestes effets de Phébus se réverbérant sur la « poudreuse », les yeux masqués par des lunettes de soleil si affreuses et grotesques qu’elles feraient mourir de rire un dessinateur de manga sous ecstasy !

Cet état de faits, il faut en désigner le coupable = le régime démocratique, l’action des syndicats, les congés payés et le développement de l’automobile et du scouteur, qui permettent à toutes les classes sociales d’accéder en des lieux où l’on ne pouvait s’aventurer autrefois qu’en hélicoptère ou en smoking…

Jadis, l’ouvrier ne pouvait pas profiter de la neige, la preuve = il n’est JAMAIS question de sports d’hiver dans les romans d’Émile Zola, qui a si bien décrit le peuple. Et le peuple d’il y a cent ans se fichait pas mal de skier ! Il était malheureux certes. Il avait faim, il avait froid, il était malade et mourait jeune, mais il n’était pas psychiquement traumatisé !

Aussi n’est-il donc pas trop tôt pour faire le bilan des ces fameuses et minables vacances de « Noëljourdelan » et dire qu’elles auront été désastreuses ! Et quand je dis désastreuses = le mot est faible… Elles auront été lamentables, horribles, épouvantables, effroyables, abominables, cauchemardesques !

Pourquoi ? Parce que tout aura été placé sous le signe de la désorganisation.

La Circulation, en particulier, aura été navrante !

Les automobilistes se rendant tous dans les mêmes localités et empruntant pour ce faire les mêmes voies de communication !

Il se forme alors, à la sortie des grandes villes, des embouteillages qui ralentissent lourdement le trafic routier…

Une solution, pourtant existe = il faut organiser de façon pensée et rationnelle, des départs collectifs !

Prenons, par exemple, l’itinéraire Paris-Lyon… Là, au départ de la Capitale, les automobilistes se donneraient rendez-vous à une heure fixée à l’entrée de l’Autoroute A6 et ils formeraient un convoi de 80 à 100 voitures. Les voitures seraient alors attachées l’une à l’autre par un système de crochets et les pare-chocs seraient armés, bien sûr, d’une sorte de tampons pour éviter les heurts lors des freinages. A la tête de ce convoi on placerait une voiture beaucoup plus grosse et puissante, avec un conducteur qualifié et expérimenté, et qui tracterait alors les autres véhicules… Et hop = la farce est jouée !

Les conducteurs ne sont plus fatigués, la route n’est plus encombrée et chacun réalise une substantielle économie de carburant ! On pourrait même aller plus loin et prévoir l’aménagement de routes spécialement réservées à ce genre de convois -notre pays est, fichtre, suffisamment vaste pour ça-, routes qui emprunteraient des itinéraires spéciaux à travers nos belles campagnes et qui, par le fait, désengorgeraient de manière quasi définitive le trafic routier et ferait gagner aussi un temps précieux !

Les routes coûtent cher, dites vous ? Mais qui parle de routes traditionnelles en bitume ou en macadam ?

Il suffirait tout simplement de poser parallèlement sur le sol de longues tiges de fer solidement fixées sur de gros madriers en bois bien calés sur un lit de graviers. Les roues des automobiles -déchaussées de leurs pneumatiques- venant alors s’encastrer sur ces tiges de fer…

C’est un travail gigantesque, pensez-vous ? Je réponds NON ! C’est une simple question d’organisation, de logique et de bon sens ! Et nous ferons fi alors et pour toujours des grèves des Trains et des embouteillages automobiles subséquents aux départs en vacances !

Quoi qu’il en soit, cependant, ces funestes et dévastatrices vacances de « Noëljourdelan » laisseront des traces indélébiles car, après être resté une semaine à « faire du ski », loin des bruits de la ville, loin de sa machine-outil, loin de son supérieur hiérarchique, en un mot loin des symboles de son labeur, l’Homme s’étiole et le travailleur relâche son autodéfense cérébrale. Il se laisse aller à la dérive et s’endort dans un cocooning neigeux : il est comme l’enfant dans le ventre de sa mère, il est bien…

Or, l’Homme est déiste. C’est la base de sa complexité. Inconsciemment il s’invente un dieu pour concrétiser la douceur de ses vacances, et ce dieu = c’est la neige !

La neige représentera désormais dans ses ramifications mentales que ce qui est beau, que ce qui est bon, que ce qui est pur ! Le reste de sera plus que fange, boue et vomissures…

En janvier, lorsqu’il reprendra son travail, l’Homme ne sera plus qu’une larve hébétée ressassant sans cesse ses souvenirs, exhibant sur son « smartefaune » d’abjectes photos et gloussera en les montrant = « Là, c’est moi, sur la piste noire… ».

Dans l’exercice de son travail même, il sera troublé. Perdu dans un rêve, il sourira béatement devant sa machine, retrouvant au fond de sa rétine les images éblouissantes de cette neige qui l’aura saoulé pendant huit jours, tandis que sa main sera doucement broyée par l’engrenage ou que ses phalanges s’écraseront sous le marteau.

Il ne sera plus qu’un grand corps au visage halé vidé de sa conscience…

A cause d’une petite semaine de vacances de « Noëljourdelan », il aura irrémédiablement gâché sa vie, sa carrière, son avenir. Il ne sera plus jamais ni bon époux, ni bon père, ni bon citoyen…

Voilà ce qu’auront fait de lui la neige et les vacances de « Noëljourdelan » = une larve, un paria, un montré du doigt, un résidu de l’Humanité…

Aussi et en conclusion n’ai-je qu’un seul conseil à vous donner = faisons corps, une fois encore ! Luttons ! Résistons et NE PARTEZ PAS EN VACANCES DE NOËLJOURDELAN !

Ou alors, si vous ne pouvez vraiment pas résister, choisissez un endroit où la neige ne tombe jamais = allez au Sahel !

Votre ami, Alain Delco,

Membre de l’Ayikadémie, Prix Nobel de Littérature et de Mathématiques, Membre de l’Institut Institutionnalisée, Professeur Agrégé et Dégagé derrière les oreilles, Vice-Président de la Société des Sociétaires Associés, Co-Gérant de l’Epicerie “Chez Méméne”, Caporal-Chef de Réserve du 153ème Régiment du Génie, Titulaire du permis de Conduire.

Qui vous souhaite cependant du fond du coeur, à vous toutes et tous, un très joyeux Noël, de très belles fêtes de fin d’année et une très belle, bonne et heureuse année 2020 faite de Paix, d’Amour, de Joie et de Prospérité…