Incident diplomatique


Vous avez peut être constaté deux faits troublants lors de la dernière soirée Lingua Franca, « La croisière s’amuse »:
– La présence inattendue d’une personne revêtant une tenue de Stabskapitänleutnant (ou quelque chose dans le style mais j’ai pas tout compris, et ne me demandez surtout pas de prononcer).

Le Sab machin truc

– L’absence de Anianka, créatrice de MeshRebel. (là forcement ya pas de photo hein puisque elle est pô là)
C’est que voyez vous, la préparation de la soirée a été légèrement perturbée par un incident qui aurait pû avoir des répercutions internationales.
Je laisse un témoin de la scène vous relater les évènements:

Journal de bord du matelot Teudant Guy, témoin des évènements:
A une heure située approximativement entre 16h28:30 et 16h28:32, un bruit déchirant de tôle froissée en provenance de la salle des machines fit vibrer tout le bâtiment, suivi de prés par des vociférations laissant penser que quelque dommage irréparable venait de se produire à l’arrière du bateau.
Je pris alors mon courage a deux mains et un porte-voix dans l’autre pour intimer l’ordre à un collègue, qui se tenait à environ 1m50 de moi vers l’arrière, ce qui le situait à une distance inférieure du lieu des évènements, de s’enquérir de l’origine du bruit, utilisant pour cela la formule réglementaire « Passe devant je te couvre, et pi toi t’as des bottes ».
Nous descendâmes, descendîmes, avons descendu l’escalier menant au pont inférieur, guidés par les vocifération parmi lesquelles il devenait aisé de reconnaitre la voix de notre commandant.
Quelle ne fut pas notre surprise de voir le susdit commandant montrant tous les signes d’une colère noire appuyé au bastingage et hurlant des imprécations à l’encontre de la mer.
Ce n’est qu’après s’être approchés que nous avons pu voir que notre commandant s’adressait au machin truc (décidément je m’y ferai jamais) d’un sous marin qui venait de heurter notre bateau.

Les noms d’oiseau volaient de part et d’autre du bastingage, chacun argumentant de son bon droit, dans leur dialecte respectif, le machin chose en allemand, notre commandant en anglais, mais tous deux certain de son bon droit: « J’avais la priorité »

J’avais la priorité (en allemand)
J’avais la priorité (en anglais)

Hélas, le truc bidule du sous marin allemand, ne possédant pas une once de sang froid britannique se mit très rapidement à utiliser un vocabulaire, tant verbal que gestuel, que la plus élémentaire des correction réprouve.

C’est alors que notre chère Anianka décida d’intervenir, calmant très rapidement les hostilités, et par sa gentillesse naturelle, elle parvint à la signature d’un constat amiable aussitôt envoyé à la Lloyd pour expertise, coupant ainsi court au possible incident diplomatique.

Photo pour le constat

Enfin réconciliés le bidule allemand et notre commandant invitèrent Anianka au bar pour célébrer leur bonne entente retrouvée.

Bonne entente

Hélas, après quelques verres, Anianka qui n’avait pas l’endurance des nos vieux loups de mer, eu une légère avarie, l’empêchant de participer à la soirée qui devait débuter qulques heures plus tard:

Oh ba elle a pas tenu (anglais)…. Nan pi faudrait pô qu’a tombe (allemand)

Voila nous remercions le matelot Teudant Guy pour son témoignage qui nous a permis de comprendre cette présence et cette absences remarquées par presque tous (j’ai dit presque, si vous faites gaffe a rien c’est pô dmafaute)

Ici le reporter Neuvat, à vous Cognacq Jay

C’etait une bien belle histoire comme on aimerait en entendre plus souvent

15 thoughts on “Incident diplomatique

  1. Ben en fait que je vous esplique. A la soirée j’étais là en fait, mais vous m’avez pas vue. Parce que quand j’ai perdu connaissance, ben le sab truc allemand et le capitaine ben ils savaient pas quoi faire de ma carcasse , du coup ils m’ont balancée par dessus le comptoir. J’ai en fait passé la soirée aux pieds de Gueguette et Joe !! Me suis réveillée le lendemain complètement courbatue , avec des traces de semelle sur tout le corps!!!

  2. Merci pour ce rapport informatif. J’ai vu ce bateau quand je suis arrivé à la soirée, beaucoup trop tôt. (Je ne m’habituerai jamais à ces différences de fuseaux horaires ! ) Dans ma hâte de m’éloigner du requin qui me grignotait les orteils, je n’ai pas remarqué les marques du sous-marin. Je n’ai pas non plus remarqué la pauvre Anianka derrière le bar à mon arrivée. Si je l’avais fait, je lui aurais jeté un verre de club soda au visage – pour la ranimer, bien sûr. Et je l’aurais protégée des bottes de Gueguette et Joe. (Vous savez tous combien j’aime être « le chevalier en armure blanche ») Je suppose que j’ai été distrait par le chapeau de la gracieuse Paulette, récemment veuve. En tout cas,  » tout est bien qui finit bien « , pour citer un scribouillard anglais. (Certains disent que ses pièces ont en fait été écrites par Molière).

  3. Comment dire… Ach ((prononcer « har »))…
    La belle alouette aime à chanter en haut des cimes dès que reviennent les beaux jours et nous berce de ses redondantes grisolles qui font s’émouvoir les poètes et les amoureux…

    ((Ceci dit, non seulement j’avais la priorité mais j’ai toujours 4 torpilles dans les tubes avant, 1 dans le tube arrière, et 11 de réserve…))

  4. De beaux mots … des messages poétiques … mais aussi une tension croissante …. (ma radio semble avoir capté les mots « toutes les armes sont-elles prêtes ? » et « bereiten Sie sich auf das Abfeuern von Waffen vor » …)
    Je crains le pire …
    Où est notre chère Anianka quand on a le plus besoin d’elle ?

  5. Mais nan voyons !! On est pas du genre a se taper dessus, c’est juste un code pour mettre au point une livraison de saucisses, choucroute et autre delicatessen ainsi que quelques fûts de bière pour éviter la déshydratation.. (a propos on a pas parlé de mirabelle, si ? dans le doute mets en un casier aussi)… (et je viens de regarder le code maritime: on avait tous les deux la priorité, le responsable de l’accident c’est un banc de sardines qui a faussé nos appareils)

  6. Effectivement, ma très chère collègue navigante et Lémonette = tu as tout à fait raison ! Je dois honteusement avouer que cet aspect -quelque peu négligé par nombre de navigateurs- du Code Maritime m’avait échappé… En effet le Code, dans son Article 45.213 § 122.133 stipule que : « Tout navire voguant dans le sens continue de la direction initialement choisie par son Commandant, demeure prioritaire par rapport aux ceusses qui pourraient viendre dans une autre direction totalement aléatoire et différente, même s’ils venaient à viendre en sens contrairement opposé, même parallèle, à l’équidistance proportionnellement contiguë à sa perpendiculaire transversale. En cas de perturbations navigatoires diamétralement différentes de la volonté du susdit Commandant et totalement indépendantes des décisions d’icelui -BANC DE SARDINES PAR EXEMPLE- c’est donc l’élément perturbateur qui sera LE SEUL ET UNIQUE RESPONSABLE de l’accident ((Jurisprudence Constante du Tribunal Maritime International en son jugement du 32 Février 1492 – C. Colomb & Lloyd VS Sardinae Pilchardus))…
    ((Du coup je vais rajouter quelques caisses de Calva et d’Armagnac, moi, des fois qu’on vienne à manquer…))

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