FEUILLETON DE L’ÉTÉ 5. CANTONNEMENT DE LA CRS62.(1)


Papilles olfactives trop sensibles s’abstenir!

Nous avions laissé ce brave César Fitucelli s’occuper du cantonnement des hommes de la CRS62 VIIIe Groupement. En sus de ce travail, le pauvre homme surmené devait aussi inspecter ce qui allait être la cantine de tout ce monde…Les tristes sandouiches avalés précipitamment à Bourzy-Le-Mou ayant été digérés depuis longtemps, l’inspection fut vraiment approfondie. Gueguette attendait tout le VIIIe Groupement avec des « arguments » copieux. Notre Génie des Carpettes, l’Inspecteur Bajoues l’avait briefée confidentiellement une semaine avant, en échange d’une caisse de chipolatas croustillantes et juteuses. Incorruptible cet Inspecteur!

Le résultat était une nouvelle Guinguette pimpante et attractive… Gueguette n’ayant pas fait les choses à moitié!

Guinguette en mode estival.

Une étonnante fragrance de glycine, d’huile de friture, de saucisson sec à point, de chipolatas et de merguez grésillantes, ainsi que de frites qui frétillaient d’impatience à savoir qui allait les avaler goulûment. Fragrances auxquelles se mêlaient l’odeur iodée du lagon,le suave parfum des fleurs de la sim portées par la brise, de Tatins de concours et une vague arrière trace de fumet de vase… additionné de Monoï. Le contrepoint d’odeurs de Ricard  s’ajoutait en fonction de l’heure, tout comme le poivre et le vinaigre. Autrement dit: du Gueguette No 5! Ou son équivalent…

Gueguette, sur son 62, était toute aussi pimpante que les alentours décorés d’un savant équilibre entre… euh, comment dire…euuuh… les mots me manquent!

62! V’là Gueguette!

Robe de Rayonne™ neuve de chez « Toutàpascher » et par contre chauchons de marque « Ayiki’s Design ». Les bas sont euh … d’une marque non identifiée. Gitane Maïs de chez « Sarcome Inc. » Bob neuf du sponsor principal…

Joe quand à lui, avait investi dans une salopette neuve de chez BricoMachin, ainsi qu’un bandana taillé dans les rideaux presque neufs de leur cabanon de plage. L’investissement majeur était un pot de Gomina™ de la même marque que Johnnie.

En tout cas, Gueguette et Joe avaient bien fait les choses! « A BOIRE ET A MANGER A SATIÉTÉ ! » étaient les maître mots de notre cantinière! Et ce n’était pas 150 gus en pleine forme et affamés qui allaient lui faire peur! Caves et celliers étaient plus remplis que des œufs.

Elle avait vraiment veillé à la déco avec une nostalgie touchante.

Déco Vintage voilà…!

Faut reconnaitre que quelques mesquines années s’étaient écoulées d’une traite et fourbement!

Les boissons

… étaient fraiches. Même les bouteilles d’eau donnaient étrangement un sacré coup de fouet et la moindre gorgée râpait la gorge. À la 2e on faisait moins attention…à la 3e c’était pas déplaisant…à la 6e on cherchait de l’œil un endroit où piquer discrètement un léger roupillon.

Menus très variés et équilibrés.
César Fitucceli
Début d’inspection

À peine le claquement du salut et le « Bonjourrrrr Madame Huguette! » fini, le Brigadier-Chef se retrouvait avec: un chien chaud dans une main, une bière fraiche dans l’autre et un Ricard™ dans l’autre aussi… ( me demandez pas comment ils y sont parvenus!).

Chien chaud maison, rien à voir avec les abominables hotte dogues industriels.

Hotte Dogue
Hot Dog industriel
Hot Dog OGM

Au moins lorsque l’on croque à bonnes dents les Hotte Dogues de Gueguette, ceux-ci s’abstienne de couiner ou de chouignier misérablement, vous coupant l’appétit! Le brave Brigadier-Chef engloutit son chien chaud et sa bière avec une rapidité qui suscita l’émoi de Gueguette! Ciel! Le brave homme semblait vraiment affamé! Y voyant de surcroît un magnifique hommage à ses petites préparations apéritives, elle mit les petits plats dans les grands… 1kg et demi de frites plus tard, la Pidza arrivait, précédant un somptueux bouquet de 12 chipos et 12 merguez croustillantes et juteuses. Auxquelles elle ajouta pour faire bonne mesure une petite portion de frites…il fallait bien au moins un cubitainer de rosé frais pour faire descendre tout çà, ainsi que 50 cl de Calva. Le Brigadier-Chef était aux anges. Il en bégayait même d’émotion…Joe, aimablement l’installa dans un transat pour méditer et préparer son rapport pour le Capitaine Leteigneux, adjoint du Commandant Peloux. La nourriture semblait excellente! Et que dire des rafraîchissements en abondance… Oui! Il y avait même de l’eau…

La troupe, elle, veillait à son installation, prenant soin de songer aux petites manies et habitudes de chacun, voire aux allergies diverses…

À suivre…