À L’ABORDAGE! (SUITE)


Mais qu’est-ce donc?!
Voile sur l’horizon.

Encore un « Fier vaisseau »? Du fait d’une sévère illusion d’optique, on pourrait penser de prime abord, à un puissant Navire fendant les flots bleus. Plus prosaïquement ce « Fier Navire » devait bien faire 2 toises et demi dans sa longueur… et encore, en comptant large et au doigt trèèèès mouillé!

Honnêtement, c’est bien parce que Poséidon ronflait ou était occupé à compter fleurette aux Sirènes*, qu’une telle insulte aux flots bleus « flottait » et « avançait »! À bord, pas le moindre chœur pittoresque de zoulis chants marins virils. À la place, ronchonnements divers et très variés, certains même avariés vu que ça écopait ferme! En plus, tarets et vers bâfraient copieusement en vantant les qualités du bois constituant la coque, ce qui ajoutait au raffut!

Son cap? Piratæ Cælis, le « Port aux Mille Senteurs! » connu aussi pour ses « Mille Saveurs » chez une certaine Mère Guéguette …

Ses plages, ses puces et Pupuces de mer!

Je m’égare! Donc, cette fichue barcasse s’approchait presque tapinois en clapotant de plus en plus.

À bord, l’Impitoyable « Capitaine Paupiette ». (Je sais, un nom pareil procure plutôt un gargouillis d’estomac plutôt que frissons de crainte)

Mais … mais au fait me direz-vous, cette Capitaine est redoutée pour écumer les routes des galions à bord de la fameuse « Biche »! Que fiche-t-elle à bord de ce quasi radeau d’infortune, s’aidant même de ses mains pour tenter de pagayer vers le Port.

« Mystère » me direz-vous?

Ben pas vraiment …

Il y avait de celà quelques semaines, un fier vaisseau espagnol, lourdement chargé, tentait d’atteindre la Nouvelle-Espagne poussé par une brise favorable. Ce fier Vaisseau était doté d’un équipage un peu moins fier. Pensez-donc! Ils naviguaient à bord du célébrissime galion « La Fanfreluche » nom de baptême octroyé par El Rei en personne en hommage à une obscure maitresse callipyge et particulièrement voluptueuse. Ils eussent pu naviguer à bord du « Siniestro » du « Triunfante » ou du plus classique « Nuestra Gran Señora de la Luz y sus Doce Santos Apóstoles »**

Et normalement, personne à bord n’était inquiet! Pensez-donc, ils ne trimballaient qu’un chargement de casseroles, poudre et quelques canons ainsi que 6 mètre cube d’accessoires sacerdotaux et autant d’eau bénite. Ça c’était pour la cargaison peu exotique et peu intéressante. Mais …car il y a un mais, un plein chargement livré dans le plus grand secret avait été chargé nuitamment tandis que l’équipage s’était vu offrir septuple ration de rhum dans un entrepôt à l’écart. D’accortes drôlesses faisaient le service et étaient vraiment peu farouches. De multiples ballots et coffres scellés, portés dans la plus grande discrétion, s’étaient ainsi retrouvés dans les cales sous le château arrière.

« Et alors? »

Beeeen …çà vous le saurez demain! 🙂

😉

* Il parait que là on voit Poséidon compter fleurette aux Sirènes!

**Rien que l’énumération du nom avait l’incomparable avantage de faire durer le suspens, lors des jugements et pendaisons sommaires qui avaient lieu à bord pour distraire ces beaux Señores et Caballeros tout chamarrés qui s’ennuyaient ferme à bord. Il faut bien s’occuper un peu que Diable!

Bises!

Votre Paulette. 🙂

Post-Scriptum:

Les coupures publicitaires vous sont généreusement offertes par les Établissements: « Chez Batouk & Lexy », « Chez Guéguette & Joe », « Volfoni Bros. » et la SA. « Chantiers Navals JULEMKA ».

Merci à la Marque « COALTAR™® » pour son soutien en café « Façon Mère-Grand Aveugle souffrant d’Al-Zheimer » …