
Nokolo Lingua Airline
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis quelques temps, Lingua Franca résonne de bruits de moteurs, et d’étranges machines sillonnent les cieux (vache, c’est bien dit ça !!)
Bref, en un mot comme en cent, la mode est à l’aviation…. Avec en plus la collaboration plus qu’efficace de Elheana, qui fournit les objets du délit, et comme d’habitude, ce sont des objets parfaits.
Reste quand même un problème, et pas des moindres: quand on donne des avions à Juju et Lemon, ça dégénère forcément.
Cette fois ci, c’était pourtant calme, bon enfant, looping et tonneaux (tonneaux… ça commence déjà)
Seulement, il y a eu un avion de trop…
Oh ça a commencé tout doucement, sans bruit, mine de rien, juste une petite phrase de Juju, alors qu’on parlait avions chez Huguette en buvant un coup.
Juju a dit, comme si ça coulait de source:
« Ben, on va monter une compagnie aérienne, la ligne Nokolo Lingua Franca ».
Là, il y a eu comme un silence, un doute a survolé le bar, et comme si ça ne suffisait pas, elle a ajouté :
« J’ai déjà un client, 25 Kg de patates a livrer a UlaanBaator, en Mongolie, et puis on va bien trouver des passagers »
Il y a eu plein de bruit, c’était Paulette qui sortait fébrilement son matériel pour prendre des notes et des photos, mais Juju l’a calmée tout de suite:
« Te fatigue pas ma Paupiette tu viens avec nous comme hôtesse de l’air ».
Là dessus tout le monde est allé se coucher, sans y croire, en rigolant, mais le lendemain, devant le DHC3 (c’est l’avion) tout peint avec les belles couleurs, on a bien été forcées de revenir sur la première impression.
Mais laissons une des protagonistes nous dire ses sentiments :
Nan nan nan ça peut pô ête moi, pi d’abord j’étais pô là !
C’est ce qui m’est venu tout de suite en tête quand j’ai vu le zinc sur le tarmac de Lingua Franca.
Au premier coup d’œil, il était superbe.
Au deuxième coup d’œil, la peinture était signée Juju, aucun doute non plus, et pour les mêmes raisons

Non, en fait ce qui choquait un peu c’est ce qui était écrit sur le fuselage:
« Nokolo Lingua Airlines »
et juste en dessous :
« Nokolo – New York – Oulan Bator – Lamotte Beuvron – Le Cap – Anchorage – St Petersbourg – Nokolo »
Elles auraient quand même pas profité de mes vacances pour monter une compagnie aérienne ?
Mais tout en pensant ça, je savais que j’étais dans le vrai… sont capables de tout !
Du coup, j’ai déco, et je me suis dit qu’on verrai bien plus tard.
Ah ba oui, on a vu plus tard !! Je n’étais pas arrivée sur la piste que Juju me sautait déjà dessus:
« T’as vu ? on a une compagnie aérienne rien qu’à nous, et on a déjà du fret, et devine pour ou? Pour la Mongolie !!!
Ça m’a coupé les pattes !
« La Mongolie ? le pays où ils habitent dans des yaourts ? Et tu veux que je fasse quoi là bas ? je suis sure qu’ils ont même pas un couturier correct »
Juju s’est pas démontée. « T’as vu l’avion? qu’elle me demande…. »
« Oui, oui j’ai vu l’avion, et il vole au moins ton piège ? »
« Si il vole ? attends de voir ça, monte ! »
Et là, elle a marque un temps d’arrêt, et s’est mise a regarder par terre
« Mède j’ai apumé les clefs…. »
« T’as « apumé » quelles clefs ? »

« Ba ces clefs là » qu’elle me répond en me montrant le trousseau qu’elle avait dans la main.
Et c’est à ce moment là que j’ai senti que c’était pas gagné notre histoire…..
« Heu j’ai encore une question…. les flotteurs »
Alors la Juju a montré son génie : « Tu vois, je me suis dit que si l’eau pouvait pas rentrer, un autre liquide pourrait pas sortir, alors ya 120 litres de gnôle dedans »


Et c’est ainsi qu’a commencé cette aventure que nous allons vous conter, épisode par épisode.
A Suivre………