MYSTÈRE? COÏNCIDENCE?


…Comme si l’étrange épidémie de faits curieux à Lingua Franca ne suffisait pas, un nouvel épisode surprenant s’est déroulé dans la plus grande discrétion au « Pepperino Loco ». Oui, cet établissement réputé a été le cadre de tractations pour le moins étonnantes…

Bienvenido a El Pepperino Loco

Jusque là, cet établissement de très bonne tenue avait une réputation remarquable. Personnel très choisi, invités triés sur le volet, programmation musicale faisant la joie des mélomanes, danseurs et autres teufeurs. Rien que vous ne sachiez déjà. Mais… il y a quelques jours, les portes du Pepperino Loco se sont ouvertes alors que cet honorable établissement était normalement fermé. Effraction? Intrusion brutale? Il ne semble pas. D’après l’Inspecteur Bajoues, les serrures sont parfaitement intactes. Toujours est-il que de discrètes silhouettes sont entrées. Comme si elles connaissaient parfaitement les lieux!

Elles ont pris place au fumoir. Et d’après les systèmes de surveillance, un surprenant dialogue s’en est ensuivi:

Casquette: « Le camembert est dans le rhododendron. »

Crête répondit: « Oui mais le cacao supporte très bien le Marasquin. »

Feutre conclu l’échange d’un péremptoire: « À condition qu’il ne neige pas à Abou-Dabi! »

Ces amatrices de cigares étaient lourdement équipées et encombrées. Peut-être étaient-elles venues se détendre après une journée difficile?

Au 1er plan une « Machine à coudre domestique »
Au second plan une « Machine à coudre industrielle »
Équipée d’un concombre qui aurait fait pâlir de jalousie un honnête nerf de bœuf

Un long silence s’installa ponctué seulement par le grésillement des cigares et le rot indiscret d’une mouche égarée. Les silhouettes surveillaient les alentours de quelques coups d’œils qui n’avaient rien d’amicaux. Se jaugeant du regard tour à tour, on pouvait entendre le cliquetis d’ongles nerveux sur les fûts de leurs équipements divers… Une mallette replète fit son apparition et la tension sembla monter d’un cran lorsque les canons des instruments de musique couvrirent les embrasures des accès.

Casquette se leva prestement dans une ambiance à couper au hachoir… Les deux autres protagonistes suivirent le mouvement.

Tout ce petit monde se dirigea vers « Las Toilettas » en un silence presque euh religieux …

Un autre bref échange:

Crête: « J’ai égaré mon carburateur mais les quadrumanes sont optimistes cette année »

Casquette: « Par contre les saucissons à l’aïl sont en avance pour la saison »

Feutre: « Oui, les citrouilles volent bas et sans permis! »

Sur ce préoccupant échange… Crête disparu comme par enchantement… ainsi que la Mallette. La mouche souffrant d’aérophagie et de ballonnements se fit encore plus petite et plus discrète. Le grésillement des cigares parurent bien plus relax.

Ne restaient plus que Casquette et Feutre.

Une légère fragrance citronnée était la seule trace de la présence d’une troisième personne… Feutre désarma ponctuellement sa « machine à coudre portable » en remettant la sécurité. Casquette attaqua vigoureusement une deuxième banane de bouche après avoir rangé son Concombre de Choc. Après une ultime vérification de la pièce, les deux silhouettes sortirent, laissant une pauvre mouche pétrifiée en pleine crise de tachycardie ventriculaire… RIP la mouche! Les sinistres silhouettes ignorèrent le drame cruellement.

Mais, que pouvait-il y avoir dans cette inquiétante mallette? Un stock de fruits et légumes survitaminés? Des crotales contrariés? Des mygales psychotiques? Des musaraignes ninjas en pleine transe meurtrière?

MYSTÈRE!

😉