Réponse à Miss Lemon Juice, de Lingua Franca


« Pourquoi Christophe Colomb a-t-il des couverts au lieu de manger avec les doigts ? »

Très Chère Lémon et Très Chère et très Fidèle Lectoditrice des « Grosses Bêtes » -et vous m’avez l’air d’en faire une sacrée…- voilà une question toute aussi passionnée que passionnante et ô combien intéressante et qui ne manquera, j’en suis sûr, de fasciner nos lectoditrices et teurs et autres Préposés des PTT puisque Teur est Facteur… (C’est fort de café ça quand même !)

Mais, avant toute chose, et c’est là où la Grande Histoire sait nous jouer de ses petites facéties, il nous faut nous replacer dans le contexte de cette époque, troublée s’il en fut de chêne comme ceux où repose le Calvados que vous affectionnez tant…

En effet, souvenez-vous -et c’est là, le point crucial de cette aventure- que nous sommes au lendemain de la période troublée dite des « Grandes Gréves » qui fit suite à la si tristement « Affaire Poncelot-Meynard de la Trompe » laquelle fit vaciller le Royaume de Castille et Citron sur ses bases au point qu’elle provoqua dans le même temps le divorce du Duc de Melapran-Passiford et de la Princesse du Biengraud-Meyprofont  et la démission conjointe du Gouvernement Sauvetoit-Métrévite; affaire sur laquelle il ne nous sera pas manqué de revenir et à laquelle, ne l’oublions pas, Maître Tépaloin du Comte ne fut pas étranger, malgré -et ce en dépit de preuves irréfutables, dont le témoignage accablant de Madame Veuve Ribart-Taba du Coin- les dénégations de certains de mes doctes confrères tels Sébastien Machaillou du Pétrarque ou encore Maurice du Mouilleux de La Noix-Dantoncu dans leurs excellents ouvrages, ma foi contradictoires mais forts bien documentés et aujourd’hui quasi introuvables : « Manger sans les dents, s’essuyer sans les mains » [Sébastien Machaillou du Pétrarque – Edition de La Porte Cochère], « Manger sans les mains, s’essuyer sans les dents » [Maurice du Mouilleux de La Noix-Dantoncu – Edition Jacob Delafond]

Replaçons-nous alors allègrement dans le contexte de cette troublante époque donc… Nous sommes à la veille -notez bien ce fait des plus importants- nous sommes à veille donc, de cette fameuse journée du 32 Juin ! Hé oui !!! Ce fameux 32 Juin qui a fait couler tant d’encre et tant de sang sur les pages de l’Histoire et que d’aucuns voudraient bien balayer d’un revers de la main, comme le célèbre Duc la botta en touche du même nom et qui fit la renommée du grand Bossuet qui, lui-même, l’élabora à la Station de Chemin de Fer d’Air-Sur-La-Lys… Car, c’est bien connu : le Bossuet a la botte de Revers de la Gare d’Air !

Mais je digresse comme une liposuccion et je vous prie de bien vouloir me pardonner… Revenons, donc, à cette fameuse veille du 33 Juin… ((Hein ? Pardon ?? Ha… Bien…)) Excusez-moi et veuillez me pardonner mais, on me fait signe dans mon oreillette acoustique qu’il s’agit bien du 32 et non du 33 Juin… ((Merci Cognac-Jay… Non, non, merci = j’ai juste cassé mes lunettes et je n’y vois plus rien, mais rassurez ma famille mon cher Guy Luske Skywalker…)) ce 32 Juin donc où -et c’est tout aussi extraordinaire qu’ignominieux- le Prince Consort (trois fois par an) du Royaume de Castille et Framboise n’hésitât pas à faire lever le ban et l’arrière-ban pour asseoir son hégémonie et sa personne par la même occasion ! (Nous occultons volontairement le rôle infâme joué, là aussi, par le Procureur Métonneux-Parissy avec l’ignoble bienveillance du Conseiller d’Etat Seurelfé du Vélo…)

Et c’est ainsi que dans cette aube brumeuse et naissante de ce fameux 32 Juin, ce cher Christophe Colomb -avec une énorme peur dans les boyaux et c’est pourquoi certains l’appelèrent le gros Colomb- partit avec trois caravelles (les navires, pas les avions…), les fameuses trois dans l’aube…

Souvenons-nous aussi que -lui-même commandant la Santa Maria- il avait pour seconds  à bord des autres vaisseaux : Alonzo Gayman, commandant la « Pinta », grand navigateur homosexuel déclaré en Préfecture, mais surtout végétalien notoire -tare dont ses pauvres enfants, pourchassés par la Très Sainte Inquisition et le Fisc pâtiront à jamais et qui ne devront leur salut qu’au coup d’état du 18 Brumaire- et, commandant la « Nina », le Lieutenant de Vaisseau Bénévole -le Lieutenant de Vaisseau sans gain, donc- Sigismond de Piété, dit « Ma Tante », tout aussi pédé que son collègue, et qui nous a laissé, outre des taches sur les draps, une précieuse cartographie en 123 volumes à colorier d’un immense intérêt tant géographique qu’historique.

Il est d’une importance capitale -je le crois et je pense que mes confrères de l’Ayikadémie ne me contrarieront pas sur ce point- de préciser que Christophe Colomb avait fait toutes ses études au Collège Saint Stanislas de Tréfle à Lamotte-Beuvron où il avait pour condisciples : Louis Pasteur, Abraham Lincoln, Joseph d’Arimathie, Michel de Montaigne, Karl Marx, Denis Diderot, Charly Chaplin, Paul Ricard, le futur (et donc actuel) Duc d’Edimbourg, Jacques-Yves Cousteau -avec lequel il nouera une complicité qui perdurera toute leur vie- et les frères Mongolfier (Pardonnez-moi si j’en oublie); et où le Préfet des Etudes n’était autre -à cette époque où bonne éducation, belles lettres, culture et catholicisme avaient encore une réelle valeur- que le non moins célèbre Edmond Letenondant-Lamortéze dont la renommée mondiale de linguiste  n’est plus à établir, et le Surveillant Général Monseigneur Kéllétron-Lassaput, Évêque Archidiocèsien et Prélat des Gaules…

C’est donc dans le cadre féerique du Château de Monmoyeux-Laroutourne de La Fortune, à l’époque propriété de l’Archiduchesse Séraphine Sella-Jelarplacerai dont on a dit -mais aucune preuve ne subsiste suite à l’incendie de 1944 par les Waffen SS- qu’elle trouvait là grand nombre de jeunes et vigoureux amants parmi lesquels aurait figuré Christophe Colomb; c’est là, donc, que le futur grand navigateur apprit outre le latin, les mathématiques, l’agriculture, la géométrie, le dessin, la littérature, la couture et la philosophie, ainsi qu’à fermer sa gueule, l’art de la table si cher à la Grande Aliénor d’Aquitaine (et tienne, à la tienne mon vieux…) et ne mangea plus dès lors, et en toutes circonstances à l’instar du Lac du même nom, qu’AVEC une fourchette et non pas avec ses doigts gourds, calleux et crasseux suite au curetage régulier de ses fosses nasales et à la manipulation des divers instruments nécessaires à la navigation.

Nous savons donc, ainsi que nous venons de l’exposer, et bien qu’il fut rude voire même, parfois, un peu rustre ainsi que son Mousse, qu’il sodomisait sauvagement et régulièrement sur le gaillard d’arrière (la partie du navire et non le marin costaud) nous l’a rapporté dans ses mémoires  [« Ouch ! C’est gros ! / Mon apprentissage avec Krikri, ma vie chez Michou » par Erika Lalope – Edition Tienpransa] le Grand Christophe Colomb mangeait TOUJOURS avec une fourchette, même la soupe, et non avec ses didous parce qu’il avait été TRES BIEN éducationné et que c’était pas un des gros pourceaux incultes et crados qui étaient sous ses ordres !!!

Enfin, et pour conclure, Très Chère Lémon et très Fidèle Lectoditrice, je tiens à vous confirmer que RIEN et je dis bien RIEN et les preuves sont là pour en attester; RIEN donc, dans cette lamentable affaire du 32 Juin ne permet d’incriminer cette Noblesse qui a tant fait pour l’humanité…

Bien cordialement, votre fidèle et toujours dévoué,

Alain Delco,

Membre de l’Ayikadémie, Prix Nobel de Littérature et de Mathématiques, Membre de l’Institut Institutionnalisée, Professeur Agrégé et Dégagé derrière les oreilles, Vice-Président de la Société des Sociétaires Associés, Co-Gérant de l’Epicerie « Chez Méméne », Caporal-Chef de Réserve du 153ème Régiment du Génie, Titulaire du permis de Conduire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 thoughts on “Réponse à Miss Lemon Juice, de Lingua Franca

  1. Merci, merci mon très cher Alain, pour cette explication marquée du sceau du bon sens.
    Comme il est bon de savoir que la Connaissance, la Culture sont encore présentes à notre époque épique (et colégramme).
    Comme il est rassurant de pouvoir compter sur le roc de votre enseignement.
    Nos temps sont troublés, nos valeurs s’écroulent, mais vous êtes là, tel le phare d’Alexandrie, attirant à vous les âmes égarées par les questions existentielles(mon mari).
    C’est pourquoi, les bras tendus d’une seule voix, l’œil avançant d’un pied ailé vers la ligne bleue des Vosges, je fais mienne cette devise à laquelle vous êtes fidèle:
    JE NE SUIS NI POUR NI CONTRE, BIEN AU CONTRAIRE

  2. Ah ben oui alors Lemon! Je dirais même plus… »et l’inverse coule de source! »
    Et quel magnifique exemple exemplaire pour nos chères têtes blondes!…. Ou brunes! …Ou rousses!
    Que de savoir épastouillant et de docte rigueur hysté, historique! De plus nos nuits seront apaisées par le fait de savoir que RIEN ne s’était passé le 32 Juin. Et ce, contrairement aux rumeurs comploteuses les plus déplorables!
    Merci encore Alain Delco! Gloria alleluia comme dirait l’autre!

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