Vol 1515 Pour Marignane – Episode 10 – Part 1


(Episode 10 : musique melting «Serpico/Blue Bloods/French Connection etc…» : The Big Apple under vos zyeux tout esbaudis et toussa… Clap ! Silence : ça tourne ! Envoyez c’est pesé : z’êtes habitués maintenant, hein…).

Le vaillant et valeureux Intrépide à JFK International

Le vaillant Intrépide (NAN, c’est pô un pléonasme : c’est voulu ! Zavez vu tout ce qu’il a subi et enduré depuis le départ, le pôve ? Alors hein, OUI : il est vaillant et OUI : il est Intrépide namého !) à peine parqué à JFK International Airport, que nous voilà cernées par une horde d’uniformes bleu-marine aux insignes et écussons tout aussi variés que chamarrés = U.S. Customs & Border Protection, Federal Air Marshals, Federal Transportation Security, Federal Air Administration, Alcohol Tobacco & Firearms Enforcement Administration, Aunt Betsie’s Donuts ((?????!!!!!)), United States Marshals Service, Port Authority Police NY-NJ(1), et NYPD et son Emergency Service Unit(2) !!!

ESU = Emergency Service Unit, le Swat du NYPD

Les faciès de nos passagers se confondent en un seul visage à la même expression abasourdie : trois O ! ((« O » comme l’histoire du même nom mais sans aucun rapport de cause à effet et inversement d’ailleurs, même après la soirée BDSM à Lingua Franca…)) : deux yeux en boules de billard et une bouche en cul de poule = trois O ! La têtatoto, quoi… Et, serrées les unes contre les autres dans le cockpit telles les sardines de la chanson de truc-machin, on n’a pas l’air plus brillantes… Paupiette, les joues gonflées comme un hamster fraisotagadesque, reste figée telle une statue de marbre, Lémonette flageole sur ses guiboles comme un danseur de claquettes parkinsonien, et j’ai la gorge plus sèche que le Sahel et je transgoutte à grosses pires comme les Chutes du Niagara… ((Etat de New York : logique…))

La stridulation des sirènes nous sort de notre léthargie et Paupiette après une déglutition implosive arrive à articuler :

« Putaing !… Z’allez voir qu’ça va ête de note faute !… »

Lémonette, avec un sourire mi-tonné mi-kado ((oui, oui, je sais… mais bon, hein…)) lui tapote la main en sussurrant :

« Ben nan, c’est pas possib’ : on n’était pô là, alors… »

« Ben ouais, que j’ânonne péniblement, ça peut pô ête nous… »

C’est pas nous, d’abord !

Arrivent alors dans un concert de crissements de pneus, de sirénes, et de flashlights rouges et bleus, 6 SUV (3) noirs aux vitres de la même matière qui s’immobilisent dans un accord parfait à quelques mètres du vaillant Intrépide : nous sommes plus cernées que les héroïques Texans de Fort Alamo par les soldats Mexicains du Général Santa Anna ((Karenine… aie !)).

Des uniformes se pressent pour ouvrir les portes arrières du deuxième SUV duquel sortent deux types gominés en costards Francisco Sainmalo ((ouais ben, on fait s’qu’on peut, hein… S’ça vous plait pô : z’avez qu’à vous y coller un peu, flute-quoi-crotte de bique-à la fin-namého-quoi !)) et lunettes de soleil Fentemute sur le pif ((Raie = fente, Ban = mute !!! Fentemute, quoi, pppffff… cf. parenthèse précédente, merci de votre compréhensive compréhension. Ndlr)).

Le premier, la soixante altière et soignée, ne bouge pas d’un pouce mais on devine que, derrière les carreaux fumés de ses lunettes, il scrute tout se qui passe aux alentours. Le second, à la mise tout aussi méticuleuse mais d’un volume triple, apparait comme le « maitre de cérémonie » et, d’un pas lent mais lourd de détermination et de lasagnes au gratin, fendant la foule des uniformes comme Moïse la Mer Rouge, s’approche du valeureux Intrépide ((ben ouais, non seulement il est vaillant mais il est aussi valeureux, sans blague, méde…)).

A environ 2 mètres de la porte du cockpit il enlève ses lunettes d’un geste calculé, les range dans la pochette de sa veste croisée, arbore un rictus et tend un doigt taille frankfurter dans notre direction puis désigne la poignée de la porte. Lémonette se penche, entrouvre et, avec un sourire affecté, souffle un :

« Vuuiii… C’est pour quoi t’est-ce donc que c’est-il à quel sujet, siouplé que j’vous prie-je ?… » dont elle a le secret.

Le gros type affiche alors ce qui se veut être une sorte de sourire et annonce lentement avec une voix de rocaille et des petits mouvements d’épaules limite sarkozinesques :

« Ecoutez, mes jolies fleurs, on est là pour que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes… Alors… Vous, les deux p’tits tendrons, vous allez attendre bien gentiment qu’on s’occupe de vous et de vos passagers, et quant à « toi » -il appuie sur ce mot en pointant son énorme doigt vers moi- tu viens avec nous illico et, surtout : sans ouvrir ta jolie bouche, vu ? »

Le gros…

Je flageole et Jacques ((Chancel, faites un effort quoi !)) au moment où le premier type se place à côté du dolmen et me fait signe d’obtempérer d’un bref signe de tête.

Dans un sursaut d’énergie Lémonette proteste énergiquement d’un :

« Hé, mais oh ! On est aux Zétazunis : on a des droits kaméme, quoi, namého, quoi ! »

Mais le gros type plante ses yeux dans les siens, secoue son doigt adipeux en l’air avant de le poser sur sa bouche et de lâcher un :

« Ccchhhhhhhhuuuuuuuuuuuttttttttt ! Teuteuteuteuteu… Il semble que t’aies rien compris ma tout’belle : c’est « PAS » les Etats-Unis, ici : c’est NEW YORK ! Ponctue-t-il en désignant le sol avec ses deux index, c’est « ma » ville et t’as AUCUN droits à part ceux que je voudrais bien te concéder… et le seul que je te concède pour l’instant : c’est de fermer ta jolie bouche ! Capice ?»

Lémonette en reste pétrifiée et Paulette devient transparente. Liquéfiée, je sors de l’appareil fébrilement et fait face à mes deux « hôtes » en essayant malgré tout de conserver une certaine contenance.

Le premier -et visiblement le moins loquace- me gratifie d’un nouveau signe de tête ponctué cette fois d’un :

Le peu loquace…

« Allez : on y va… ! »

Je tente difficilement un :

« Mais on… »

« Héééééééé ! Me coupe le deuxième, mains écartées limite contrarié par mon attitude, qu’est ce que je t’ai dit : je ne veux pas entendre UN SON sortir de cette jolie bouche avant qu’on arrive à destination ! C’est pourtant facile à comprendre ça, non ? A moins, demoiselle, que tu ne tiennes vraiment à manger un hot-dog à 5 saucisses d’ici là ? » ponctue-t-il en agitant son énorme main sous mon nez…

Penaude je fais « non » de la tête et, l’un prenant mon bras gauche et l’autre le droit, je les « accompagne » jusqu’à l’arrière du SUV dans lequel nous prenons place et qui démarre aussitôt en trombe dans un hurlement de sirènes sous les yeux stupéfaits et consternées de mes deux amies…

Bon, ben… Quand faut y aller, hein…

Le chauffeur du SUV est un expert ! Et, même si j’ai une pétoche d’enfer, je suis émerveillée par sa dextérité… L’énorme bolide -précédé de son jumeau qui nous ouvre la route à grands renforts de sirènes et de gyrophares- fonce à travers le labyrinthe des voies et pistes de JFK International bientôt rejoint par huit Harley Davidson du NYPD qui se placent en escorte autour de nos véhicules.

Le lutteur de sumo, avec une vitesse qui défie l’imagination et les Lois de la physique la plus élémentaire, passe alors sa main sous mon blouson et me déleste de mon cher Python. Mon flingue ressemble à un jouet d’enfant dans sa mimine. Il le contemple un instant, le soupèse et me lance avec une moue admirative avant de le glisser dans une de ses poches : « Hé… belle pièce ! »…

C’est le moment que choisit le premier pour se décider enfin à vraiment parler et me demander :

« Je suppose que tu sais où nous allons, jeune fille ? ».

Oh, putain : OUI, je le sais ! Et je le sais même que trop bien…

Je ne suis pas un mec mais là : « j’ai les boules » et grave ! Ma liquette trempée me colle au dos et ventouse littéralement la doublure de mon blouson tandis que je fixe le bout de mes pompes en évitant soigneusement de regarder mes deux « accompagnateurs » qui, semblant d’un coup m’occulter, se mettent à parler de tout et de rien…

« Tu diras ce que tu voudras Paul, balance le bouddha, mais c’est quand même  Giovanni qui fait les meilleures Tagliatelles aux Clams de tout Brooklyn… Qu’est ce que je dis de tout Brooklyn : de TOUT New York, oui !!! Et sa putain d’sauce, j’te raconte pas… La vache : j’ai les crocs rien que d’y penser… Elle me rappelle celle que faisait la Tante Debbie -Dieu aie son âme d’Irlandaise en Sa Sainte Garde- ! Tu te rends compte que cette « rouquine » du Queens a réussi à supplanter les Ritals de Bensonhurst avec sa putain d’sauce ?»

L’autre hausse les sourcils et les épaules en soupirant :

« Jelly !!! Jelly, Jelly… Mais qu’est ce que tu compares ??? Si l’Oncle Cesare -Dieu Vieille sur lui- l’avait pas épousée, elle en serait restée à la panse de brebis farcie arrosée à la bière brune ! C’est parce que la mère de Giovanni, la grand’ tante Felicia -que Le Seigneur la protège- est devenue sa belle-mère que Debbie s’est mise à la « vraie » cuisine et c’est là, je le reconnais, ponctue-t-il avec un rictus en écartant les mains, qu’elle a eue une « révélation » quasi divine et qu’elle a supplantée les païsanos, mais sinon avant, j’te raconte pas : niente ! »…

Le gros me balance un regard de cocker et reprend à l’attention de son pote :

« Ouais, c’est vrai, remarque : t’as raison… »

Notre convoi fonce à la vitesse d’un TGV à travers la circulation New Yorkaise plus que dense à cette heure de pointe… Rues, avenues, boulevards : tout défile autour de nous de façon presque irréelle et, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’épeler, nous traversons Brooklyn, franchissons son célèbre pont, et pénétrons dans le Southern Manhattan tandis que les deux compères continuent de discuter à bâton rompu…

The famous Brooklyn Bridge

« Par contre c’est pas sûr qu’Harry soit là… » déclare le gros.

« Qu’est ce qu’il a encore celui-là ? » demande l’autre sans détacher son regard de la vitre.

« Bah… Toujours la même chose, tu sais bien : y s’est encore pris le chou avec Sally ! Comme d’hab’… Z’étaient pas fait pour s’rencontrer ces deux là, j’te raconte pas…» assène le gros.

« J’vais te dire, moi : s’il lui avait fichue une bonne trempe de temps en temps, il en s’rait pas là ! J’te raconte pas…» déclare l’autre sentencieux en se penchant vers lui et en le fixant par-dessus ses lunettes. Le gros opine en dodelinant de la hure :

« Ouais, c’est pas faux… »

« C’est quoi que t’as pas compris ? »

Sortie Ouest, Quartier des Administrations, un énorme cube de verre et de pierres brunes, des bagnoles de flics et des uniformes de partout, une rampe intérieure dans laquelle on s’engouffre en douceur tandis que le chauffeur décélère progressivement et on s’arrête enfin pile-poil devant les portes d’un des ascenseurs du One Police Plaza(4).

One Police Plaza, Manhattan, New York City

Le gros me presse légèrement le bras tandis que l’autre ouvre la porte :

« Allons-y… » nous fait-il au moment où les portes de l’ascenseur s’ouvrent.

Nous y entrons ; les portes se referment et commence alors la lente ascension -que je suis au rythme des boutons lumineux- vers le 13ème étage… Plus nous montons et plus mon estomac se rétracte…

Ding ! 13ème étage…

« Terminus ! Tout l’monde descend ! » trouve surement amusant d’ajouter le gros.

Nous pénétrons alors dans une antichambre feutrée et décorée avec soin. Face à nous un bureau d’assistante-réceptionniste inoccupé attenant à deux portes en verre dépoli, gravées sur un bon tiers de leur surface d’un insigne sur lequel on lit : « City of New York Police – Commissioner »…

J’l’aime pô s’teu pote !

Je déglutis avec peine en pensant « Aie ! ». Le gros ouvre une des portes, me gratifie d’un semblant de sourire suivi d’un :

« Après toi, demoiselle ! »

Alors que j’avance lentement, tétanisée, l’autre dans mon dos me balance une taloche derrière la tête qui fait voler ma gapette sur le sofa :

« Casquette ! » maugrée-t-il.

Je sursaute mais je ne moufte pas et pénètre dans le vaste bureau lumineux et me retrouve alors au milieu d’une bonne douzaine de types et de nanas, qui en uniforme, qui en civil, me toisent sans un mot ! Je ferais bien pipi sous moi mais je me dis que, même si c’est de circonstance, ça risque encore d’être mal vu… Je m’abstiens donc tandis que, sur la droite, une porte dérobée s’ouvre lentement…

…/…

John Fitzgerald Kennedy International Airport

Durant tout ce temps là, à JFK International, la situation de mes amies avait elle aussi évoluée…

Consternées et attristées, les yeux humides et la rage au ventre, Paupiette et Lémonette m’avaient vue partir sous bonne escorte policière sans pouvoir rien faire…

Elles pestaient :

« On va avertir Anestie Intertationale et ça va chier, moi ch’teu l’dis ! » avait craché Lémonette en serrant les poings.

« Ouais, avait renchéri Paupiette furibarde, et puis aussi La Digue des Droits de l’Homme, même si c’est une femme, d’abord ! »

« Oué, d’abord ! Acquiesça poupougne avant de continuer : en plus y sont rien cons… Juju est Capitaine au NYPD ch’teu f’rais rappeler ! Bonjour la bavure !… »

« Putaing, oué c’est vrai ! Haaaannn les nouillleeeuuussss !!! Y s’arrêtent entre eux maint’nant : ça doit pô marcher bien fort…» pouffa Paulette.

Sortit alors d’un des 4 SUV encore garés près du courageux Intrépide, une blonde sylphide en stricte tailleur gris cendré au revers duquel était épinglé un insigne doré. Elle s’est approchée de Lémonette et de Paupiette avec un sourire chaleureux :

« Bonjour, je suis le Détective Baker, Assistante Personnelle du Haut-Commissaire de Police de New York… »

La jolie Détective Abigail Baker NYPD

Paupiette s’est penchée vers Lémonette et a chuchoté :

« Assistante « personnelle »… t’vois ça qu’j’veux dire ?… »

« Tu parles que j’vois… » a répondue poupougne en lui donnant un coup de coude complice.

La jeune femme a fait mine de ne pas entendre avant de reprendre :

« Soyez sans aucune inquiétude : votre amie Justine va très bien ! Elle ne peut pas être en de meilleures mains et sa sécurité est absolue. Le Haut-Commissaire vous présente toutes ses plus sincères excuses mais, malheureusement, il ne pouvait pas agir autrement. Encore une fois, veuillez accepter toutes ses plus profondes excuses… »

« Oué, ben tu sais où qui peut s’les carrer ses zeksuzes l’ote machin, hein ? Et pis oussakellée note Juju, d’abord, hein ? On veut savoir ouké note copine, namého !» ont braillé mes deux amies d’une même voix.

La grande blonde avec des escarpins noirs a écarté ses mains en signe d’apaisement :

« Allons, calmez-vous s’il vous plait et faites moi confiance : vous allez retrouver votre amie Justine dans très peu de temps… Venez avec moi, je vous en prie, et vos passagers nous accompagnent aussi, cela va de soi… »

« Et où ça d’abord, hein ?  On est ici de part la volonté du… heu… enfin du truc, quoi… et on en sortira que par la force des baïonnettes, d’abord ! Même si qu’on est déjà dehors, namého !» a rugit Paupiette les mains crispées sur son extincteur.

« Nous sommes ici de part la volonté du heu… truc… »

« Oué : pareil, d’abord ! A aussi beuglé Lémonette malgré une absence flagrante d’extincteur, et pis vous suivre où ça, hein ? En taule ? Et pis quoi aussi namého, hein ?»

La gracieuse jeune femme a contenu un rire :

« Hé bien… Si vous considérez le Waldorf Astoria comme un pénitencier, alors je veux bien y être mise en cellule tous les soirs… »

No comments…

Lém et Paupiette sont restées comme deux ronds de flan…

« Allons, venez… a lancé la jeune femme en se retournant et en se dirigeant vers les SUV avant de jeter par-dessus son épaule : ha, et laissez donc cet extincteur dans votre appareil : vous êtes ridicule comme ça ! Soi-dit sans vouloir vous offenser… ».

« D’façon on a pô trop l’choix si on veut retrouver Juju hein ? » a soupiré Lémonette.

« Bah oué… Mais j’pense qu’elle a kaméme l’air correc’… » a répondu Paupiette après avoir reposé, bien à contrecœur, son cher extincteur dans le cockpit du brave Intrépide qui resterait sous bonne garde d’une vingtaine d’Agents des divers Services Officiels présents.

Mes deux copines ont pris place face à la Détective à l’arrière du SUV tandis que nos passagers étaient installés dans les autres véhicules et le convoi s’est alors mis en marche doucement.

Et c’est arparti pour un tour…

Baker a fixé mes amies avec un sourire plein de franchise :

« Il y a ce soir une grande réception à laquelle vous êtes conviées : vous êtes les invitées personnelles du Haut-Commissaire et du Maire de New York, ainsi que vos passagers… »

Lémonette est devenue livide, elle chialait presque :

« Haaaannn lalalalalalaaaaaaaaaa !!!!!!!!!! Mais c’est une catastrophe : on n’a rien à se mett’ !!! Pis on n’est pas coiffées, et pis… »

« Calmez-vous, a repris Baker toujours avenante, tout est prévu : le Waldorf dispose de coiffeurs, manucures, esthéticiennes, boutiques Versace, Dior et autre Chanel… Vous n’avez juste qu’à vous apprêter, TOUT est pris en charge par le NYPD, vous n’avez rien à débourser : vous êtes, je vous l’ai dit, les invitées personnelles du Haut-Commissaire et les VIP du Département de Police de New York… »

Lémonette et Paupiette abasourdies, tout en jetant par intermittence des coups d’œil sur le paysage qui défilait autour d’elles, se laissaient bercer peu à peu par les paroles chaleureuses de la jolie Détective :

« J’ai en plus une foultitude de questions à vous poser Miss Lemon, non en tant que District Attorney de Lingua Franca -hé oui, vous le voyez : nous savons beaucoup de choses- mais en tant que la célébrissime Directrice des Collections de Bogue International !… Quant à vous, Mamzelle Paulette, recevoir la Rédactrice en Chef du Lingua Franca Chronicle c’est une chose, mais accueillir un Prix Pulitzer et Pull Is Where de surcroit… Mais je dois avant toute chose vous expliquer le pourquoi de tout ceci… Je pense alors que vous comprendrez mieux ce qui se passe et que vous serez plus que rassurées quant au sort de votre amie Justine… »…

Ouais, ben c’est pô des quiches mes coupines en attadant, namého !

 

Pendant ce temps là, au 13ème étage du One Police Plaza…

La porte dissimulée dans la cloison du vaste bureau se referme lentement et apparait alors en grand uniforme Sa Majesté Suprême et Toute Puissante, Omnisciente et Omnipotente, Le Deus Ex Machina, Le Maître Incontesté du NYPD régnant d’une main de fer sur plus de 35.000 flics, Sa Seigneurie Le Haut-Commissaire de Police de la Ville de New York en personne !

Il passe devant nous sans un mot, presque félin, balayant l’assistance d’un regard circulaire et va se placer debout derrière son vaste bureau d’ébène laqué, salut enfin d’un signe de tête et pose son regard sombre sur moi, me dévisage un court instant avant de laisser tomber :

« Bonjour, Mademoiselle Sixpence… »

« Bonjour… Papa… » murmure-je en baissant les yeux…

Francis A. Sixpence Police Commissioner

(1) Port Authority Police NY-NJ : Service Conjoint de Police Portuaire et Aéroportuaire des Villes de New York, Jersey et Newark.

(2) NYPD ESU : Emercency Service Unit, le « Swat » du NYPD, équivalent des GIPN Français

(3) SUV : SUV (abréviation de l’anglais sport utility vehicle),est un véhicule de loisirs bicorps, pouvant posséder certaines capacités de roulage hors route ou de remorquage, vulgairement appélé « 4×4 de ville ».

(4) One police Plaza : Quartier Général de la Police de New York, situé dans le Lower Manhattan  au coeur du quartier dit des « Administrations », non loin du célèbre quartier des « Affaires »…

 

2 thoughts on “Vol 1515 Pour Marignane – Episode 10 – Part 1

  1. Il semble acquit que tout le monde s’accorde à dire que Justine a une jolie bouche: … »tu viens avec nous illico et, surtout : sans ouvrir ta jolie bouche, vu ? … » c’est de fermer ta jolie bouche ! Capice ? »… » je ne veux pas entendre UN SON sortir de cette jolie bouche »… ça vous en bouche un coin, non?

  2. Pffiiiiouuuuu ! Alors là, j’en reste comme deux ronds d’flan ! Toutes ces aventures aventureuses dans ce demi-chapitre ! Du stress, à la tension, en passant par le rire (celui qui fait couler les yeux !). Une écriture riche, fine, intelligente, drôle, brillante. Du coup c’est la marionnettiste de Cene qui prend la plume (Cene est trop neuneu pour répondre ;p) pour te dire Justine, et pour vous dire que vous êtes … magiques et que je vous aime de tout mon coeur, et que je vous place tout là-haut, au plus haut de tous les hauts de mon estime, et que, vous êtes mes plus belles rencontres … ♥

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